À l’heure où les débats fusent sur les violences sexuelles indiennes, on nous rappelle l’ambiguité de la place de la femme dans la société indienne, un défi d’existence au quotidien.
Qu’est-ce qu’être une femme en Inde ?
Une femme en Inde existe d’abord par son statut social : soeur, mère ou épouse. Cette première constation implique une construction de la personalité chez une petite fille indienne bien différente de celle que l’on peut observer en France par exemple.
Sans considération individuelle, la jeune fille va être guidée tout au long de sa vie. Ce fait inconscient est d’autant plus marqué par l’obligation certaine du mariage.
Le mariage est un des points primordial de la conception de l’existence que peut avoir une indienne et ce, depuis toute petite.
En effet, depuis l’enfance l’entourage prépare la jeune fille à cet évènement : il y a une vie avant et après le mariage.
Avant signifie grandir, pousser au maximum sa personnalité ou bien…se résigner.
Se résigner car devenir une épouse, c’est souvent être l’objet d’un mariage arrangé, la plupart du temps synonyme de soumission, d’arrêt des études et du travail pour se consacrer uniquement à la famille ainsi qu’aux taches ménagères. Se résigner, c’est éviter de souffrir en mettant de côté sa proper personne, c’est respecter et mener à bien les volontés de la famille, de la société.
Le simple concept du mariage est donc une image projetée depuis le plus jeune age qui affecte la liberté individuelle de n’importe quelle indienne.
Le cercle vicieux de ce système repose sur une acceptation malheureuse des femmes de leur condition (entre autre par cette image omniprésente d’une union imposée et frustratrice), et du comportement des hommes qui s’arrangent de la situation et la perpétue sans remise en question.
Ainsi, quand dernièrement la réponse la plus fréquente face aux violences exercées sur les femmes (morales et physiques) fut la demande de peine de mort, appelons tout d’abord et simplement à la liberté de la femme, ce qui inclut un changement profond de la société, aussi bien du côté feminin que masculin.
.Clémentine Roux